L'équipement individuel de flottabilité

L'équipement individuel de flottabilité

Avant toute chose, il est nécessaire de bien faire la différence entre une aide à la flottabilité et un gilet de sauvetage. Il est également important de bien connaître les différents types de gilets de sauvetage pour affiner votre choix d’équipement en fonction de votre programme de navigation et de votre budget.

Quelle est la différence entre un gilet à la flottabilité et un gilet de sauvetage ?

L’aide à la flottabilité - à gauche -, par définition, ne sert qu'à aider une personne consciente et sachant nager, à flotter en cas de chute à la mer.
Ils sont constitués de bloc de mousse protégés par une enveloppe en tissu résistant. Les aides à la flottabilité sont réservées à un usage sportif et/ou de loisirs et ont une flottabilité de 50 Newtons. Elles sont obligatoires pour une navigation de 300 m à 2 milles nautiques d’un abri.

Pourquoi utiliser un gilet d’aide à la flottabilité ? 

Le gilet de sauvetage gonflable - à droite -, lui, doit impérativement répondre à trois critères : protéger, aider à repérer, et secourir.

  • Protéger : Dans le cas ou une personne tombe à l’eau inconsciente (après un choc, un malaise, ou autre) l’équipement doit pouvoir se déclencher automatiquement, et permettre le retournement de la personne sur son dos afin d’assurer le dégagement des voies respiratoires et ainsi diminuer les risques de noyades.
  • Aider à repérer : L’équipement se doit d’être de couleur vive (orange ou jaune en général), et être couplé à une lampe de détresse, un sifflet, et des bandes rétroréfléchissantes. Cela permet d’optimiser le repérage de la personne de jour comme de nuit.

  • Secourir : Les personnes à bord doivent être en mesure de pouvoir remonter la personne tombée à l’eau grâce à des éléments de prise en main rapide et suffisamment résistants.

NB: Vous pouvez ajouter des moyens de remontée à bord (ex: échelle de secours) si votre bateau n'en comporte pas. (tous les bateaux construits après le 1er mai 2015 en ont obligatoirement une à bord)

Quels sont les différents systèmes de gilets de sauvetage gonflables ? 

Il existe également des brassières de sauvetage à flottabilité permanente - ci dessous -, en forme de plastron. Peu ergonomiques elles sont rarement utilisée en navigation et plutôt destinées au transport et à l’évacuation de passagers.

Ces gilets de sauvetage, varient par leur forme (classique ou ergonomique) et leur mode de déclenchement. On distingue trois systèmes de gonflage différents :

  • Manuel : Le déclenchement du gonflage du gilet se fait en tirant sur la manette de percussion qui va pousser une aiguille dans l'extrémité de la cartouche et ainsi permettre la libération du co2. Une alternative économique mais qui n’assure pas la sécurité d’une personne tombée à l’eau et inconsciente.
  • Hydrostatique : Le système de gonflage Hammar s’articule comme suit : lorsque le déclencheur subit une immersion à plus de 10 cm de profondeur, la soupape hydrostatique s’ouvre et entre en contact avec l’élément hydrosensible. Celui-ci actionne la percussion de la cartouche et le gilet se gonfle immédiatement.
  • Pastille de sel ou cellulose : Ce système est le plus rapide en terme de déclenchement. Il est composé d’un élément hydrosensible en cellulose ou en sel, qui, au contact de l’eau, libère un mécanisme qui gonfle instantanément le gilet.

Il existe également des brassières de sauvetage à flottabilité permanente - ci dessous - , en forme de plastron, elles sont destinées au transport et à l’évacuation de passagers. Elles sont stockées dans des coffres prévus à cet effet.

Brassière

Gilet de sauvetage : quelle est la réglementation en 2019 ? 

D'après la Division D240 qui réglemente l’armement de sécurité pour les bateaux battant pavillon Français, l'équipement individuel de flottabilité est obligatoire pour tout type de navigation, et pour chaque personne embarquée à bord. Cet équipement peut être en mousse, ou gonflable.
A savoir : L’équipement varie en fonction de votre distance d’éloignement d’un l’abri :

  • Navigation basique ( de 300 mètres à 2 milles d'un abri) = Flottabilité 50 N
  • Navigation côtière ( de 2 milles à 6 milles d'un abri) = Flottabilité 100 N
  • Navigation hauturière ( à plus de 6 milles d'un abri) = Flottabilité 150 N

La Division 240 autorise, pour les enfants de moins de 30 kg un équipement individuel de flottabilité de 100 N, quelle que soit la distance d'un abri. Il est recommandé de vérifier l'état du gilet et de son mécanisme de gonflage à chaque début de saison et de le rincer en régulièrement avec une attention particulière pour les gilets à déclenchement automatique par pastille de sel.

Attention : Votre équipement de flottabilité individuel doit également répondre à la Norme ISO 12402 et comporter le marquage de conformité CE.

Comment entretenir son gilet de sauvetage ? 

Le gilet de sauvetage est un équipement indispensable et obligatoire à bord. Il peut vous sauver la vie. Il est donc indispensable de l’entretenir et de s’assurer de son bon fonctionnement très régulièrement. Voici donc quelques conseils pour bien entretenir votre équipement.
Après toute sorties en mer, il est important de dessaler son gilet en passant une éponge humide pour éviter une usure prématurée et un déclenchement inutile. Il convient d’effectuer une vérification des kit de déclenchement et de leur date de péremption.

  • Pour les modèles Hydrostatique (Hammar), la date de remplacement (année) est indiquée sur la tête visible du percuteur jaune.
  • Pour les modèles à pastille de sel ou cellulose : UML MK5/ Pro sensor: la date (mois et année) est indiquée sur le cylindre noir. 
  • Halkey Roberts : la date indiquée est la date de fabrication (mm/jj/aaaa), la pastille est valable 6 ans à compter de cette date.

Il convient également de toujours procéder à la vérification du serrage de la bouteille de CO2, et ainsi pouvoir s’assurer que la bouteille est fermement vissée (serrage à la main, sans outils). Enfin, si cette bouteille de CO2 montre des traces d’oxydation, il est impératif de la changer.
Après remplacement du kit, remplissez d’air le gilet par la canule de gonflage et maintenez-le gonflé pendant une journée afin de vérifier qu’il n'est pas endommagé et ne perde pas de pression, signe d’une fuite d’air. Idéalement, ce gonflage doit être réalisé à l’aide d’un gonfleur. Evitez le gonflage à la bouche qui ferait entrer de l’humidité dans la chambre. Ensuite, repliez-le à l’identique du pliage initial. Ce test de pression doit être fait au moins une fois par an même si vous ne remplacez pas votre kit de réarmement.

Pour plus d'informations sur l'entretien de votre gilet : Lire l'article Uship 

Et pour choisir votre gilet en vidéo c'est par ici :